Transmission des maladies respiratoires : changeons de paradigme !


L’histoire en témoigne, les infections respiratoires ne sont pas une fatalité. Mais un problème traitable par une action raisonnée en matière de qualité de l’air.

 

Enverriez-vous vos enfants à l’école si vous appreniez que l’eau n’y est pas potable et que rien n’est fait pour arranger le problème ? Sans doute pas ! Pourtant, vous ne vous inquiétez pas vraiment de respirer un air empoisonné au bureau, ni de la présence d’agents pathogènes aéroportés à la cafèt… Pas plus que vous ne vous indignez du manque d’engagement de votre entreprise en matière de qualité de l’air…

 

Ce paradoxe s’explique aisément si l’on accepte de jeter un œil en arrière. En effet, quand en 1854 John Snow – le médecin et non le personnage d’une célèbre série ! – tente de convaincre les Britanniques de l’origine des épidémies de choléra, il reçoit une pluie de critiques. Pour l’opinion et les autorités publiques, hors de question de désigner la pompe de Broad Street comme responsable. Et ce, peu importe qu’elle pompe son eau directement dans l’eau souillée de déjections de la Tamise. C’est aux “miasmes” et aux odeurs que l’on doit l’explosion des cas de choléra. Et si le retrait de la pompe confirme l’intuition de John Snow, il faudra néanmoins attendre un demi-siècle pour que démarrent, enfin, les travaux d’assainissement des réseaux d’eau londoniens.

 

Plus de 150 ans après, l’histoire semble se répéter. À la veille de la pandémie de coronavirus, nombreux étaient en effet les épidémiologistes à considérer la théorie d’une transmission aéroportée des maladies infectieuses comme moyenâgeuse. La modernité ? Il fallait, selon eux, la chercher du côté de la théorie hygiéniste. Centrée sur les gouttelettes, celle-ci insiste sur l’importance de l’hygiène des mains et l’étiquette toux/mouchage. Ou, pour le dire autrement, sur les gestes barrières.

 

Mais, heureusement, la crise sanitaire a mis fin au duel entre Anciens et Modernes. Car les uns comme les autres ont raison ! En effet, “grâce” à l’époque récente, on sait désormais que les maladies respiratoires ne se transmettent pas exclusivement par des gouttelettes. Elles sont nombreuses à posséder une transmission aéroportée. Un caractère qui constitue un déterminant essentiel du potentiel pandémique d’une maladie respiratoire…

 

D’où l’importance, pour de nombreux chercheurs, de participer à l’émergence d’un nouveau paradigme de prévention des maladies à transmission aérosol. Pour cela, nul besoin de revenir en arrière et de faire à nouveau l’éloge des miasmes ! L’assainissement de l’air dans les espaces intérieurs par les nouvelles technologies UV-C font de cette transmission aérosol un problème que nous savons résoudre. À condition, toutefois, de nous en emparer. Car, à défaut de réglementation contraignante, la problématique de la qualité de l’air dans les environnements tertiaires reste guidée principalement par le volontarisme des entreprises.

 

Aussi, collaborateurs comme facilities managers pourraient être appelés, dans les mois à venir, à jouer un rôle essentiel : devenir moteurs du changement.

 

Vous en doutez encore ? Contactez-nous -> -> contact@blue-sun.tech

Marianne Fougère


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