DRH : 5 chantiers prioritaires pour rendre le bureau utile.


Les salariés croient encore au bureau. Mais de quel bureau parle-t-on ? Et pourquoi y retourner ? 5 pistes pour rendre le bureau toujours plus attractif.

Plus besoin d’enfermer le travail entre les quatre murs d’un bureau : le télétravail fonctionne ! Telle est, en effet, la grande découverte de la crise sanitaire. Nous l’avons tous (é)prouvé et ce, même dans des conditions dégradées. Réduction des coûts fixes, diminution de la fatigue, gain de temps, hausse de la productivité, plus grande autonomie : nul besoin non plus de s’attarder, une fois encore, sur ces avantages. Ils poussent 98 % des Français à vouloir poursuivre l’expérience du télétravail, selon l’enquête nationale menée par les statisticien·es CGT de la Dares et de la DREES.

 

Cependant, ne plus retourner comme avant au bureau ne signifie pas forcément rêver d’un autre monde. Dans l’idéal, 67 % des moins de 35 ans souhaiteraient travailler la majorité de leur temps au bureau. Les raisons invoquées ? La vie sociale entre collègues (49 %) ou le fait de travailler plus efficacement (42 %) et en commun sur des projets (33 %). La crise n’a donc pas signé l’arrêt de mort du bureau. Elle a bien davantage accentué la question de son rôle, repoussant à demain l’avènement d’un monde du “tout-télétravail”.

 

Quartier, offre de services, milieu naturel, relations humaines : le bureau se conçoit désormais dans son environnement global. Il est même tenu de “faire du bien” aux salariés. Cela explique sans doute pourquoi 68 % des moins de 35 ans font de lui un critère de choix avant de rejoindre telle ou telle autre entreprise. Ils étaient seulement 50 % à lui accorder autant d’importance en février 2020*. “Pourquoi je viens ?” est donc une question à laquelle les entreprises sont plus que jamais sommées de répondre. Et, pour ce faire, les équipes RH devront s’affronter à cinq chantiers prioritaires.

 

“ Pourquoi je viens ? ” : 1 question, 5 façons d’y répondre

1. Bureau flexible 

La crise sanitaire a participé à démocratiser le travail hybride. Elle a aussi remis au goût du jour le “flex office”, un concept adopté dès les années 1990 par de nombreux cabinets de conseil. Son innovation ? Prendre en compte la nouvelle donne qui a renvoyé aux oubliettes de l’histoire la sacro-sainte norme des 9 heures-18 heures. Aussi, ne s’agit-il plus simplement de faire disparaître les cadres à photo des open spaces. Le nouvel agencement des espaces doit s’accompagner d’une vraie réflexion sur l’organisation du travail, sur l’impact de celle-ci sur la santé et la motivation des collaborateurs. Cela est d’autant plus important, qu’en cette période post-pandémie, le flex office a de quoi inquiéter des salariés peu rassurés à l’idée de partager leur bureau. Mais des solutions existent. Sur site, le stress baisserait chez 62 % des collaborateurs** si était installé un dispositif d’assainissement de l’air. Aujourd’hui plus qu’hier, l’heure est donc à la flexi-sécurité !

2. Bureau sain et ergonomique

En effet, le flex office ne saurait être adopté au détriment de la santé des salariés et de leur confort. Avec lui, comme avec le développement du travail hybride, se pose de manière encore plus concrète la question du bien-être des salariés. Les stratégies pour booster, demain, la résilience des bureaux n’auront donc d’autre choix que de s’y affronter en proposant des espaces de travail sains ou en améliorant la qualité de l’air au travail. En d’autres termes, il s’agit d’anticiper, dès aujourd’hui, la révolution de la biosécurité. Ce qui suppose aussi d’optimiser l’ergonomie des bureaux 3.0. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande ainsi de privilégier un matériel réglable en hauteur et en profondeur et d’opter pour un clavier indépendant et une souris ergonomique en cas d'utilisation d'un ordinateur portable. Alterner les postures s’avère être aussi une excellente idée. Et pas que pour la santé ! D’après une étude menée par la Texas A&M University, la mise en place d’un bureau “assis-debout” permettrait d’augmenter la productivité jusqu’à 46 %. Si vous y associez un air intérieur de qualité, les effets n’en seront que démultipliés !

 

3. Bureau utile

Demain, les bureaux devront prendre acte de la transformation de notre relation à l’espace. Plus de modularité, plus d’ouverture sur l’extérieur : l’utilisateur et la nature seront au cœur des espaces de bureaux. Ces derniers devront d’ailleurs pouvoir accueillir quatre activités principales : le travail collaboratif qui nécessite des salles de réunions modulables en fonction des besoins, le travail solitaire qui requiert silence et concentration, la célébration des moments-clés de l’entreprise qui se tiendra dans des espaces de partage festif et, enfin, les échanges informels qui doivent s’étendre au-delà de la seule (et tristement célèbre) machine à café. Cette nouvelle géographie correspond à la carte des vœux émis par les salariés. Ils sont en effet 33 % à penser qu’il faut concevoir davantage d’espaces conviviaux sur le lieu de travail, comme des bars, des coins restaurants, des jardins ou encore des terrasses. 31 % estiment qu’on doit leur donner la possibilité de se distraire. Quand un quart d’entre eux voudraient pouvoir faire du sport pendant leur temps de travail***.

4. Bureau Monde

Attention toutefois à ne pas lancer les chantiers déjà évoqués tous en même temps et dans toutes les filiales de l’entreprise. En fonction des métiers mais surtout des localisations, la perception de la valeur ajoutée du bureau peut changer. Si 87 % des Français désignent la “possibilité de rencontrer ses collègues et de travailler physiquement avec eux” comme le facteur qui les incite le plus à passer du temps au bureau, ce n’est pas le cas de tous les Européens. Le fait d’avoir “davantage d’opportunités de socialisation” ou “de savoir que mes collègues sont là” comptent respectivement pour 27 % des Suédois et 39 % des Néerlandais. Aux perspectives de socialisation, les Britanniques préfèrent largement la “possibilité de travailler n’importe où”. Quant aux Polonais ? Ils sont 71 % à citer en premier lieu la “possibilité de travailler de manière flexible sans horaires fixes”*. C’est donc tout un travail de consultation qui s’ouvre pour les directions des ressources humaines pour adapter les bureaux aux préférences nationales…

Les enseignements de la crise sanitaire

- Le bureau est mort, vive le bureau 3.0 !

- Le bureau de demain évoluera dans un monde VUC

- Le bureau post-covid ne transige ni avec la QVT ni avec la qualité de l'air

    •  

5. Bureau vitrine

… tout en s’assurant que, n’importe où dans le monde, le bureau reflète bien la vision de l’entreprise. L’enjeu ? Garantir des conditions d’accueil meilleures qu’auparavant, en termes d’aménagement mais pas seulement. Le temps de télétravail étant amené à augmenter, il faut en effet que les bureaux deviennent des lieux d’acculturation. Ce qui suppose d’accompagner, de coacher et de guider les nouveaux arrivés. Comment, cependant, y parvenir si les bureaux sont à mille lieues de la raison d’être de l’entreprise ? Par exemple, si l’engagement sociétal et environnemental de l’entreprise ne s’accompagne pas de bureaux sains, cela risque de ne pas fonctionner. Plus largement, le bureau post-Covid évolue dans un monde “VUCA”, c’est-à-dire volatil, incertain, complexe et ambigü. En effet, si la crise nous a appris une chose c’est qu’il existe bien peu de certitudes. Difficile, dans ces conditions, de s’engager sur de longs baux quand on ignore tout de ses besoins, de ses effectifs ou même de la situation sanitaire dans les six prochains mois. La crise nous a en réalité appris autre chose : transiger sur la sécurité physique, psychologique et sanitaire des équipes n’est plus permis. Autant donc offrir à celles-ci des espaces de bureaux assainis. Comment ? En s’équipant dès maintenant de technologies qui comme les UV-C sont faciles à installer et allient design, autonomie et efficacité.

Marianne Fougère

* Paris Workplace, “Les salariés jugent leurs bureaux”, Baromètre 2021.

** McKinsey, “Returning to work: Keys to a psychologically safer workplace”, juin 2021.

*** Sondage OpinionWay réalisé auprès de 1 003 salariés, pour la plateforme de management de la performance et des talents Elevo.

 


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